Si les conditions climatiques rudes et une grève d’Air France ont empêché un grand nombre d’adolescents de rejoindre l’édition 2012 du Festival de théâtre lycéen « Didascalies », elle n’en reste pas moins, un grand succès pour les dialogues et les échanges qu’elle a nourri.
Près de 180 jeunes venus d’Aquitaine et d’ailleurs ont présenté dans la belle salle de l’Odyssée, théâtre de Périgueux, une vingtaine de minutes des travaux – théâtre et danse – en cours dans leurs ateliers respectifs. Présentations ponctuées de « conversations » entre scène et salle dans le but de saisir les enjeux et de comprendre le sens des projets entrepris. Beaux moments d’échanges où perspicacité et intelligence étaient bien au rendez-vous.
Je suis convaincu que ces moments privilégiés durant lesquels les paroles se croisent, s’interpellent, se nourrissent les unes les autres, ces moments durant lesquels chacun trouve la liberté de parler de ce qu’il a compris ou non, de ce qu’il a aimé ou non, sont d’une grande importance vis à vis de la manière dont ces lycéens appréhenderont le monde dans le futur ; il y a là quelque chose qui participe à la construction des uns et des autres.
J’ai pu, parallèlement à ces représentations, proposer différentes lectures de textes (Le petit boucher, Le rapport des enfants sur l’état du monde, La dictée, Les chiens qui hurlent à la lune ont dans la gueule le goût amer de la fin du monde, La porte d’Outre-Monde…) à de petits groupes dans le lieu de Jean-Marie Champion - organisateur du festival - Le Paradis - galerie verbale, qui ne pouvait mieux porter son nom. J’ai pu juger de l’intérêt dont témoignent ces lycéens pour le théâtre, pour la langue et l’écriture, pour les questions et les débats que soulève le monde d’aujourd’hui.
Rendez-vous est pris en février 2013.