lundi 21 novembre 2011

ATELIER D'ECRITURE

Ces 25, 26 et 27 novembre, premier rendez-vous au 
Théâtre du Peuple de Bussang 
pour un atelier d'écriture qui nous conduira 
"Du rire aux larmes"
Je me réjouis de rencontrer l'équipe "d'écrivants" que je vais suivre quelques temps, de retrouver Vincent Goethals et toute l'équipe qui anime ce lieu exceptionnel à la fois hors du temps et incroyablement ancré dans notre époque.

vendredi 18 novembre 2011

Je voulais écrire un billet sur la dégradation de la situation économique européenne et sur ce que représente pour la démocratie la mise en place d'un "gouvernement technique" en Italie sans passer par le vote des citoyens (gouvernement composé de financiers, de professeur d'universités, de magistrats...), et puis m'est revenue en mémoire cette citation de Thomas Jefferson, troisième Président des Etats-Unis, de 1801 à 1809, qui a beaucoup circulé sur le net. 


« Je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières prêtes au combat. Si le peuple américain permet un jour que des banques privées contrôlent leur monnaie, les banques et toutes les institutions qui fleuriront autour des banques  priveront les gens de toute possession, d’abord par l’inflation, ensuite par la récession, jusqu’au jour où leurs enfants se réveilleront, sans maison et sans toit, sur la terre que leurs parents ont conquis. »
Thomas Jefferson (1802)

mardi 1 novembre 2011


Publié sur le site www.bela.be (SACD) le lundi 31 octobre 2011

INDIGNATION

Triste 15 octobre à Rome, malgré le soleil… Cent trente-cinq blessés, plusieurs millions d’euro de dégâts, des arrestations, vingt mètres cubes de pavés récoltés par les services de nettoyage… et la tristesse et la colère des centaines de milliers de manifestants pacifiques qui se sont vu voler leur manifestation par quelques centaines de jeunes, vêtus de noirs, casqués et très bien organisés, qui voulaient en découdre avec les forces de l’ordre.
Triste samedi où les larmes de Béatrice, jeune romaine de 17 ans, photographiée après de violents mouvements de foule où la panique, le bruit assourdissant, les cris et les gaz lacrymogènes dispersaient en tout sens les protagonistes de la fête, ont fait le tour du web. Le visage de la jeune fille avec les sillons de ses larmes disait, à lui seul, l’étendue de la déception qui a saisi les « indignés » d’Italie ce jour-là. 
Depuis, les mots  « black bloc » ont envahi les journaux télévisés et la presse écrite. Il me semble que la première fois que j’ai entendu ces termes c’était il y a dix ans lors des manifestations en marge du G8 de Gênes, qui furent endeuillées par la mort de Carlo Giuliani, et qui déclenchèrent une répression policière extrêmement violente. On parle d’anarchistes insurrectionnaires, de supporter « ultras » des clubs de football, de groupes d’extrême gauche et d’extrême droite… Mais je pense qu’il y a aussi des gens comme vous et moi, j’ai vu l’interview d’une jeune maman sans domicile, en situation très précaire qui revendiquait son appartenance au « black bloc ». Il y aurait en Italie un peu moins de deux mille personnes répertoriées dans un fichier et surveillées par la sureté nationale. Fini le temps des casseurs « occasionnels » et des jeunes désoeuvrés…
Mais dans un pays où le chômage frise les 30% chez les 15 à 25 ans, il ne faut sans doute pas s’étonner de voir certains perdre patience. La population est dégoûtée par les turpitudes d’une certaine classe politique et par un gouvernement qui semble ne plus rien diriger du tout. L’indécision et l’absence de mesures énergiques pour lutter contre la crise ruinent chaque jour un peu plus l’économie italienne et comme d’habitude ce sont ceux qui ont le moins qui paieront pour les autres.
Il est clair que faire payer la dette des états par les citoyens et voir ces mêmes états sortir d’on ne sait où des centaines de milliards pour renflouer les banques est difficile à avaler. Il est légitime de s’indigner. Il y a quelque chose de pourri dans le système, il faut donc en changer radicalement. Les citoyens italiens et ceux de tous les états démocratiques ont le pouvoir de dire non, c’est une force immense, pacifique, dans laquelle ils doivent croire, car tout usage de la violence demeure l’aveu d’un échec.

Stanislas Cotton