mardi 19 avril 2011

Création

SYNAPSE

chorégraphie de Isida Micani
interprétation : Benjamin Bac, Philippe Polet
compositeur, vidéaste (en direct) : Spike
texte "La cervelle de Kennedy" de Stanislas Cotton

Après Mira Dora, solo inspiré de la vie de Dora Maar, et Hana, trio de femmes sur la question du genre, Isida Micani, poursuit ici sa recherche sur la naissance et la construction de l’identité. Avec SYNAPSE, elle s’immerge dans les méandres du cerveau, lieu des émotions et autres bizarreries… 
Avec cette pièce conçue pour deux danseurs, un comédien et un musicien, interagissant avec un décor sonore et visuel, la compagnie aKoma névé s’intéresse à la mécanique cérébrale, et plus précisément à la fonction de contact et de communication de cet organe.
Dans le cadre de "DANSE à LILLE", 
les 5, 6 et 7 mai à 20h30
Au "GYMNASE", 
5 RUE DU Général CHANZY à Roubaix
(33) 03 20 20 70 30



jeudi 14 avril 2011


Je ne comprends pas

Je ne comprends pas Ministre
Tu dis qu’à tout prix
Il faut se défendre
Repousser la menace
Renvoyer chez eux
Par la force
Ces affreux
Qui Au risque d’y perdre la vie
Embarquent sur des coquilles de noix
Bateau de fer
Barques de bois
Carcasses rouillées
Chalutier coulé
Oui On meurt en mer
On meurt noyé

Tu dis Ministre
Qu’il faut se prémunir du danger
Chasser l’envahisseur
Qu’il est temps de prendre les armes
Et de faire feu
Je ne comprends pas Ministre
Où est passé l’homme en toi
Le fric est un tueur sans scrupule
Et l’égoïsme le fossoyeur qui creuse ses tombes

Ô Ministre Minister Ministro
Tu nies d’autres existences
Le monde n’appartient qu’à toi et à tes chiens
Dans la société désastreuse Tu chacunpoursoites
Tu harangues et l’on t’élit
Tu es le triste reflet de ces temps de frustrations
Où les citoyens aigris
Emboîtent le pas de ceux qui spéculent sur la peur de l’autre
Honte à ces Ligues à ces fronts à ces factions
À ces partis Pris sur le fait
Tout fiel dehors
Racistes Envieux Intolérants
Honte à vous
Shame on you
Vergogna su di voi

Triste Ministre Minister Ministro
Pauvre petit homme
Qui rêve son coin de terre
En nombril du monde
Pauvre
Qui souhaite que l’on brûle certains livres
Que l’on bâillonne celui qui s’oppose
Pauvre
Impatient de voir les tiens brandir des armes
Parce qu’il faut punir N’est-ce pas
Parce qu’il faut sévir
Pauvre
Comme je sens ta peur
Pauvre
Tu l’as oubliée ton humanité
Tu la tues
Tu vas donner l’ordre de tirer
Et il sera trop tard
Quand tu te rendras compte
Que c’est vers toi-même
Que les canons des fusils
Sont levés

S.C. 13 avril 2011