samedi 13 novembre 2010






Alouette
Le jour trébuche Maladroit
Les pieds dans le tapis Maladroit
Les pieds dans le tapis du crépuscule Et patatras
Patatras non Mais non Pas lui
Il prend son temps Lui Son temps Comme il le prend
Quel luxe de choir ainsi Au ralenti Choir
Un plané Un lent vol plané Plané
Le goutte-à-goutte des minutes
Plic Dans l’infini du temps Ploc L’infini Plic Du temps Ploc
Et la chute interminable du jour
Dans les velours de la nuit
J'ai froid
Un lent déclin Trop J’ai froid
Ce qu’elle dure Cette chute
Elle n'est pas secouée de douleur Non
Elle n’est pas saturée de vacarme Elle
Pas d’épilogue au cours des choses
Le jour s’évanouit en douceur
Il prodigue son éloge de la lenteur
Tout est calme et pourtant
Le fond de l’air effraie


"Les chiens qui hurlent à la lune ont dans la gueule le goût amer de la fin du monde" (début)