lundi 30 mars 2009




La Dictée

Théodule n'y arrive pas ! Il a beau essayer, quand vient l'heure redoutée de la dictée, il s'envole, s'enfuit là où les mots ne mangent plus personne, là où les tapis volants prennent deux ailes. Il s'enfuit pour ne pas se noyer dans cette mer de lettres, de points et de virgules. Pourtant, autour de lui, on aimerait l'aider. Sa mère, le directeur de l'école et sa professeur de français espèrent tous dénicher la panne et réparer. Mais encore faudrait-il qu'eux aussi trouvent les mots pour le dire et ne débordent pas du cadre dans de jubilatoires scènes de panique !

Les dyslexies touchent - selon diverses sources - de 8 à 10 % des enfants scolarisés. Ce sont des déficits spécifiques de l'apprentissage du langage oral et écrit. Leurs causes seraient, entre autres, liées à une maturation "différente" du cerveau. En France, ces handicaps sont reconnus par le Ministère de l'éducation nationale.

du 27 avril au 15 mai 
au Théâtre de l'Est parisien
159 av Gambetta 75020 Paris
01 43 64 80 80

le 19 mai à 14h et 19h30
au Centre Culturel Salvador Allende
1 av du Dauphiné 
93330 Neuilly-sur-Marne
01 43 00 88 88


samedi 21 février 2009

ELLES - ALPHABET

Conception, mise en oeuvre et mise en scène, Didier BERNARD

Création 2009 

Lardenois et Cie au Théâtre de Privas
avec Céline Arnaud, Anne-Lise Faucon, Agnès Regolo, comédiennes, 
Claude Seychal, musicienne
et le choeur des femmes : Nassima Aïchouche, Laurence Allefresde, Colette Bultez, Pénélope Canet, Denise Cahen, Aude Cathala, Béatrice Chautard, Mireille Cluzet, Laurette Detre, Nadia Elghissassi, Céline Gilibert, Christine Rousselle, Brigitte Trentin, Aicha Zountar. 

vendredi 6 mars à 20h30
samedi 7 mars à 20h30
dimanche 8 mars à 17h

04 75 64 93 39
billetterie@theatredeprivas.com

Théâtre de Privas, Place André Malraux 07001 Privas


lundi 1 décembre 2008

Une nouvelle création de "Bureau national des allogènes" à Montpellier.
































Crédit photos : Marc Ginot

La Compagnie Les Perles de verre à présenté une nouvelle mise en scène de la pièce au Théâtre d'O de Montpellier et au Périscope de Nîmes en novembre dernier. 
Mise en scène de Béla Czuppon et Hélène de Bissy avec Béla Czuppon et Babacar M'Faye Fall.


dimanche 19 octobre 2008

"Le pire qu'une époque puisse créer ce sont des gens qui n'ont plus rien à perdre."

James Baldwin

mardi 9 septembre 2008

à propos du Ventre de la baleine

Lu dans Cassandre/Horchamps - été 2008 ( Le site de Cassandre)

(...) Le texte de Stanislas Cotton est écrit sans point, ciselé et nourri d'élégances. Petit à petit, on découvre le tragique de la situation. Il se dégage alors un théâtre incisif et violent. Sans répit. Sans compromis, pour raconter l'histoire de cette déesse, de cet amour immortel battu jusqu'au sang. Sans vulgarité non plus.
La précision, le talent, l'intelligence de Valérie Dablemont, la comédienne qui interprète le personnage d'Aphrodite, et le qualité de la musique de Spike jouée en direct, donnent vie avec sensibilité et émotion à cette histoire. (...)
A l'heure des commémorations de mai 68 et du rappel des acquis d'égalité et de droits conquis par les luttes des femmes des années 70, on sort saisi aux tripes de cette pièce. (...)
En France, une femme meurt tous les jours dans un océan d'indifférence sous les coup de son conjoint. Une fois de plus, c'est le théâtre de texte qui se charge de nous le rappeler. Cette fois-ci encore avec brio et sans didactisme.
Marc Tamet


Plongée en eaux blessées

La Compagnie Pat Prod, associée à Théâtre en Scène, dirigée par le metteur en scène Vincent Goethals, apporte à Avignon trois pièces de l'auteur belge Stanislas Cotton. "Le Ventre de la baleine" investit jusqu'au 27 juillet le Studio Théâtre Avignon temps danse, lieu d'accalmie hors des remparts, à quinze minutes à pied de la rue des Teinturiers. Ce qui se vit et se dit dans ce ventre ne repose pas : ça se dépose dans le vôtre, le décompose et explose... (Lire la suite.)



jeudi 7 août 2008

JE NE SAIS RIEN

"Il faut admettre qu'on ne sait rien, cot, cot, cot, comme disent les poules." Witold Gombrowicz

Il y a quelques temps, un spectateur strasbourgeois me demandait après une lecture, si je venais d'un endroit de Belgique où l'on parlait une langue singulière pour que la mienne - de théâtre - soit ainsi teintée de métaphores, de sonorités étranges et de mariages improbables entre les mots. je répondis sans hésiter que je venais tout droit d'un territoire appelé poésie, de ses contrées infinies qui ignorent les frontières et qui conjuguent à tous les temps de l'imaginaire les questions éternelles qui habitent nos coeurs et nos âmes d'êtres humains, que j'y étais né quarante-cinq ans plus tôt comme pouvait le lui certifier mon acte de naissance.
Le spectateur a souri et s'est déclaré satisfait de ma réponse.

Je suis un poète, je le revendique, c'est sans doute-là, ma seule certitude car le doute demeure ma nourriture essentielle.

Je regarde la course du monde, avide de profits, course qui ressemble plus à une fuite en avant qu'à une progression raisonnée, et je m'effraie : nous sommes en piteux état, multitude de "moi je " dans une société morcelée, où les individus, orphelins du "nous", s'affrontent sans pitié. Les seules réponses qui comptent aujourd'hui sont : oui ou non; étrange mode binaire dans lequel nous vivons, partagés entre ce oui et ce non, entre ce noir et ce blanc, ce bien et ce mal, toutes choses simplifiées, car entre ce oui et ce non, s'étend l'immense territoire de la pensée, l'espace du doute et de la remise en question. 

Notre société a plus que jamais besoin d'artistes qui interrogent le sens de la vie que nous menons, elle a besoin d'être prise à partie, d'être secouée, de nouvelles questions doivent être posées pour ébranler le refuge confortable des certitudes.

Je suis un rêveur, d'accord, un trousseur, un détrousseur, un retrousseur de mots, un tailleur de phrases, je l'entends bien; je sculpte, bien sûr, je peins, je compose... J'écris en fait et je demeure un rebelle qui donnera des coups de poing tant qu'il y aura des tables, qui partira toujours en guerre, menaçant à coups de poésie les injustices de notre temps. Ecrire du théâtre, c'est, pour moi, combattre l'injurieux, l'inéquitable pour l'être humain, c'est refuser l'arbitraire et garder à l'esprit les notions lumineuses que sont la liberté, l'égalité et la fraternité.

Avec pour arme, la poésie, sans répit, sans retrait ; et le rire, parce qu'il désarme, parce qu'il dénoue, parce qu'il parle si juste, dire les infortunes, ces ornières dans le cours des chemins, contre lesquelles nous butons tout au long de nos vies.

Je crée des personnages auxquels je donne des noms improbables, ainsi, Apolline Lonlère, Rigobert Rigodon, Lara O'Lala, Angelin Diguedon, Bégonia Tchoum, Alcidias Patapon, Saturnin Ribouldingue ou Cléodor Boumlalère... surgissent et emportent, bonhommes, les spectateurs par la main dans leurs mondes étranges et peu communs. Devant tant de fantaisie, le spectateur rassuré, sourit : voilà donc de bien singulières personnes dans leurs mondes particuliers. Mais petit à petit ces personnages se dépouillent de leur singularité et leur véritable visage apparaît, humain, reflet de nous-mêmes, et les contours de leurs mondes ressemblent tout-à-coup très fort au nôtre. C'est là que je suis au coeur du théâtre que je veux faire, à cet endroit du trouble où les couleurs de la fable prennent celle de notre réalité, c'est là que grandit l'émotion. je me suis toujours demandé à quoi servait le théâtre s'il ne bouleversait pas ses spectateurs.

Je considère que l'écriture dramatique est d'utilité publique, car elle sonde, elle questionne, elle explore les heurs et les malheurs de nos sociétés. Elle est le lieu du débat, de la confrontation, la scène où s'expose les enjeux qui gouvernent nos vies, où se révèle la complexité de nos natures d'êtres humains. Ce regard des hommes sur les hommes nous éclaire, il nous aide à penser et à grandir, il doit être, par la poésie, le privilège du plus grand nombre, car la poésie laisse à chacun de nous, la liberté de la comprendre et de l'interpréter, quelle que soit l'étendue de nos connaissances. Voilà certainement pourquoi depuis son invention, cet art - le théâtre - inquiète ceux qui détiennent le pouvoir.

L'écriture est pour moi un acte de jouïsive indiscipline. A quoi bon l'ordre si l'on ne peut lui faire goûter un peu d'anarchie, pourquoi édicter des règles si l'on ne peut leur botter les fesses, à quoi bon nous choisir des chefs si l'on ne peut les faire vaciller, au moins virtuellement, sur leur piédestal.

L'écriture est aussi pour moi une quête, perpétuelle et insatisfaite, de la beauté, je suis à sa recherche, je suis dans les pas du compositeur, dans ceux du peintre, ceux du sculpteur, ceux de tout ceux-là qui tâtonnent dans l'ombre en cherchant la lumière.

L'auteur dramatique est un scaphandrier qui s'immerge dans la société contemporaine, il s'enfonce dans des puits limpides, il examine les zones d'ombres, il prospecte, il doute parfois dans les ténèbres, il remue des fonds avec le soc de sa plume, et remonte plus souvent à la surface, la lie que le nectar de nos vies, c'est vrai, mais la quête de la joie, ne passe-t-elle pas par la révélation des maux qui nous rongent.

Je ne sais rien, je ne sais rien du tout, mais la joie, la joie je la cherche, elle est là, tout près, et nous le savons si peu.

Stanislas Cotton, mai 2008



jeudi 22 mai 2008

2008 FESTIVAL D'AVIGNON 2008

LES TROIS CREATIONS DE VINCENT GOETHALS SONT EN AVIGNON !




Anna Lien,
Caroline Mounier
et Jonathan Heckel
Crédit : Eric Legrand



THEATRE PRESENCE PASTEUR
13, rue du Pont Trouca, Avignon
Réservation : +33432741854

Tadié Tuéné  Crédit : Eric Legrand

Du 10 au 17 juillet à 10h30
BUREAU NATIONAL DES ALLOGENES
Mise en scène Vincent Goethals, avec Baptiste Roussillon, Tadié Tuéné et Solo Gomez.

Du 19 juillet au 2 août à 10h30
SI J'AVAIS SU J'AURAIS FAIT DES CHIENS
Mise en scène Vincent Goethals, avec Anna Lien, Caroline Mounier, Jonathan Heckel et Sébastien Amblard.

AVIGNON TEMPS DANSE
Avenue des Sources/1 Impasse Masséna, Avignon
Tel : +33611628931
info@avignontempsdanse.fr
www.avignontempsdanse.fr

Du 13 au 27 juillet à 14h
LE VENTRE DE LA BALEINE
Mise en scène Vincent Goethals, avec Valérie Dablemont



vendredi 18 avril 2008

"LE VENTRE DE LA BALEINE"




Crédit : Spike

"Aphrodite, la déesse de l'amour comme elle le dit, est rongée par un mal étrange. Elle tourne en rond dans sa maison, elle file en rêve à l'autre bout du monde mais revient vite dans celui-ci où elle égrène ses pas, ressassant les épisodes qui composent son histoire : sa vie de femme, d'amante et d'épouse. Elle progresse par cercles concentriques, suivant les caprices de sa mémoire, et nous dévoile peu à peu les contours du trou noir dans lequel a sombré son existence." S.C.  

Mise en scène Vincent Goethals, avec Valérie Dablemont

Au Centre Culturel Athanor de Guérande, le 9 mai 2008 à 20h30 à la suite de la remise du Prix d'écriture théâtrale de la ville de Guérande
et
le 3 juin 2008 à 20h30, dans le cadre des Scènes Mitoyennes de Caudry, Théâtre de Caudry 

jeudi 27 mars 2008

à lire...

 J'ABANDONNE de Philippe Claudel (Gallimard/Folio 2002)

Incontournable.

"D'un signe, mon collègue me fait comprendre qu'il est encore trop tôt, qu'il vaut mieux attendre encore si nous voulons avoir une chance. Les hyènes que nous sommes ne sont jamais pressées. Elles tournent des heures autour de leur proie en attendant qu'elle faiblisse et se couche. C'est pourquoi nous ne présentons notre demande que lorsque le client est allé au bout, tout au bout de son chemin. C'est quand il est bien tendre, comme dit mon collègue, qu'il faut bondir et le dépecer. Et nous bondissons. Mais aujourd'hui, je ne veux plus bondir."

jeudi 20 mars 2008

Amis artistes,

Pensez-vous que le type qui a inventé le frigo-qui-dure-toute-la vie est retenu prisonnier quelque part par les multinationales de la réfrigération qui ne veulent à aucun prix perdre le bénéfice du juteux marché du frigo-à-durée-de-vie-déterminée ?

Pensez-vous qu'une entreprise pharmaceutique pourrait commercialiser un médicament révolutionnaire, tout en connaissant certaines contre-indications dangereuses pour la santé de ses consommateurs, ceci uniquement par profit ?

Pensez-vous qu'un état pourrait délibérément en balayer un autre et provoquer la mort de milliers de personnes au nom de la seule sauvegarde de ses intérêts ?

Nous pourrions dresser un joyeux catalogue des étranges comportements de l'être humain, et nous pourrions nous fâcher ! mais nous préférons croquer la vie, insouciants et rieurs, les orteils en éventail sur la plage de nos existences. D'accord, c'est bien naturel, et c'est bien humain aussi. Mais...

Ne trouvez-vous pas étrange qu'aujourd'hui l'on s'identifie de plus en plus souvent par l'appartenance ou la non-appartenance religieuse plutôt que par nos pratiques et nos qualités ? Que l'on soit religieux ou non, ces convictions-là relèvent de l'intime et de la vie privée de chacun, en aucun cas elles n'ont à être brandies comme des étendards. Triste époque...

Peut-être est-ce la faute de l'Utopie, l'Utopie, digne héritière d'Eole, un temps prompte à gonfler nos voiles, ne gonfle plus rien du tout aujourd'hui. L'habile à mener les hommes ne lève plus le poing. L'Utopie, chère disparue, gît dans les temples de la consommation, dans les mains des sans travail et des sans noms, elle repose sur le béton des villes, dans les cages des élevages industriels, dans les champs modifiés des exploitations agricoles, dans les forêts décharnées, les mers souillées, dans les yeux de la misère, dans les yeux des enfants esclaves, ou dans ceux des enfants soldats... L'Utopie rend son dernier souffle, battue à mort, laissée pour morte, et finalement dépecée par la puissance sidérante de l'argent.

Nous sommes en bien piteux état, multitude de "moi je " dans une société morcelée, où les individus, orphelins du "nous", s'affrontent sans pitié. Les seules réponses qui comptent aujourd'hui sont : oui et non. Cauchemar binaire... Entre ce oui et ce non, s'étend l'immense territoire de la pensée, l'espace du doute et de la remise en question. Il y a péril en la demeure lorsque n'existe plus que les bons et les méchants, très grand péril lorsque les discours de ceux qui nous gouvernent empruntent des sens uniques...

Les règles sont faites pour ordonner le fonctionnement de nos sociétés, mais elle sont aussi faites pour qu'on les transgresse. S'il nous reste un espoir aujourd'hui d'offrir un monde différent à nos enfants, il est là, dans la désobéissance et l'invention, dans la transgression et le progrès.  Combien de fois avons-nous refusé, combien de fois nous sommes-nous opposés, combien de fois nous sommes-nous battus dans nos existences ? Plus que jamais, nous avons le devoir d'interroger ce monde, le devoir de l'interpeller, de le secouer, de lui remettre la tête entre les deux oreilles, de lui refaire la denture, de produire de la parole, du discours et du sens. Le devoir de refuser de vivre dans une société partagée entre ceux qui possèdent et ceux qui ont de moins en moins, qui finiront par ne plus avoir : les "sans". Aboutissement, prévu, d'une logique implacable.

Amis, nous n'avons que la poésie pour attaquer les murs de la citadelle, il faut la brandir par-dessus de nos têtes, qu'un vent se lève poussé par ses ailes déployées - il faut écrire encore et encore, il faut jouer, il faut danser, il faut peindre, il faut sculpter, il faut filmer, qu'un vent se lève et ravive au coeur des publics l'envie de changer le monde.

Stanislas Cotton 2006-2008


mardi 18 mars 2008

AUTEURS EN SCENE(S)

Quand des auteurs de théâtre de Communauté françaises de Belgique prennent la pose et s'exposent...
Un ouvrage du Centre des Ecritures Dramatiques Wallonie-Bruxelles
Photographies Alice Piemme

vendredi 14 décembre 2007

"Il faut admettre qu'on ne sait rien, cot, cot, cot, comme disent les poules."
Witold Gombrowicz



"SI J'AVAIS SU J'AURAIS FAIT DES CHIENS" - Création

Les 10, 11 et 12 mars 2008
Au Fanal - Scène Nationale de Saint-Nazaire
Mise en scène Vincent Goethals
avec Anna Lien, Caroline Mounier, Sébastien Amblard et Jonathan Heckel


EXTRAIT :

(...)
ANGELINE PATATRAS
Une petite fille
Me voilà baptisée Angéline
Les dents de travers et maigrichonne
Ni première ni dernière à l'école
Bien gentille
Bien proprette
Bien polie La fillette
Je m'attelle à la tâche
Je travaille J'étudie
Mon père et ma mère me bourrent bien le crâne

MONSIEUR PATATRAS
Compter c'est important Mets-le-toi-le-bien-là

Angéline se tape du plat de la main sur la tête.

MADAME PATATRAS
Ecrire et réfléchir Mets-le-toi-le-bien-là

Idem.

ANGELINE
Mets-le-toi-le-bien-là

MONSIEUR PATATRAS
L'important aujourd'hui est de devenir quelqu'un

ANGELINE
Ah Oui Je vois je vois
Je ne vois rien du tout Oui

MADAME PATATRAS
Propre Respectable Respecté

ANGELINE
Respectable
En pleine messe du dimanche
Maman C'est quoi cette odeur de bière
Maman C'est toi qui sent la bière Maman
Maman La bière C'est qui C'est toi
La gifle claque
Les trois-quarts des bons chrétiens
Coiffés Peignés Serrés du cul
Fusillent ma mère
Quelle sale gamine Une vraie tueuse l'Angéline Non
(...)

jeudi 13 décembre 2007

"BUREAU NATIONAL DES ALLOGENES"




Les 19 et 20 décembre 2007
Maison de la Culture de Bourges, Scène Nationale
Mise en scène Vincent Goethals,
avec Baptiste Roussillon, Tadié Tuéné et Solo Gomez





Baptiste Roussillon             Crédit : Eric Legrand

EXTRAITS :

RIGOBERT RIGODON

(...)
Je m'appelle Rigobert Rigodon
Je suis le monsieur à la tripaille lézardée qui est assis sur les chiottes
C'est la kermesse aux boudins La foire intestinale
Croyez que je suis désolé de vous imposer les toilettes
Encore que
Encore qu'entre ce que l'on dit et ce que l'on pense
Points de suspension
Mais rien ne vous oblige à rester
Vous pouvez m'attendre dans le couloir Vous y asseoir
Encore faut-il que je sorte
Encore le faut-il
Par la porte
Sortir
Et peut-être n'aurais-je alors plus rien à dire
Ou peut-être alors tout sera-t-il dit
Et tout dire c'est beaucoup
C'est la somme des éblouissements et des vomissures
C'est faire le compte des rêves et des cauchemars
Rassembler les tessons et s'écorcher les souvenirs
Faut les voir les gravats des bouts de vie mal passées
Belvie et Malvie
D'avant 
(...)
-------------------------------------------------------------------------------------------------

L'AUTRE SANS FEU NI LIEU

(...)
Homme du Nord demande le nom
C'est beaucoup
Mon nom ne se donne comme ça
Il n'est pas comme le papillon qui va de fleur en fleur
Ne traînaille ni vadrouille
C'est quelque chose un nom
Ne se donne pour rien
Que me donnes-tu
Me donnes-tu ton nom Homme du Nord
Donne-moi ton nom Tu connaîtras le mien
Si non Montre-moi le signe qui dit que tu mérites le don du mien sans que je sache le tien
Si non Donne-moi ton nom
(...)


"LE VENTRE DE LA BALEINE" - Création

Valérie Dablemont       Crédit : Spike

En 2008,
Le 1 mars au Centre Culturel d'Amay (Belgique)
Le 8 mars, Ville de Lillers (62)
Le 29 mars, Thouarcé/Pays de Layon (43)
Le 1 avril, Théâtre des Tisserands - Lomme (59)
Le 9 mai, Athanor - Centre Culturel de Guérande (44)
Le 3 juin, Scènes Mitoyennes de Caudry (59)



Valérie Dablemont             Crédit : Spike



EXTRAIT :

APHRODITE
(...)
Motus moi Bouche cousue
Je suis au bord de moi-même
Assise du bout des fesses
A faire celle qui n'est pas là
Je ne veux voir personne
A peine moi-même
Je n'aime pas me regarder en face
Je ne supporte pas les éclats Les brisures
La jonchée de ma vie fracturée Sur le sol
Motus Bouche cousue
(...)